Birgitte Skadhauge
"C’est comme une université de la bière"
La curiosité est dans nos gènes.
"Je suis fière de diriger le laboratoire de recherche de Carlsberg. C’est là que nous créons de nouvelles et meilleures méthodes de fabrication de la bière. Nous sommes les seuls brasseurs au monde à avoir autant de scientifiques qui réfléchissent, brassent et étudient la bière tous les jours, combinant l’art et la science de la fabrication de la bière dans une seule bouteille. Il est difficile d’innover avec un produit vieux de 5 000 ans, mais lorsque vous avez vu chaque molécule de bière et chaque gène de l’orge, vous réalisez qu’il existe encore des possibilités infinies de créer une bière encore meilleure", déclare Birgitte Skadhauge, vice-présidente du Laboratoire de Recherche Carlsberg.
Le premier laboratoire industriel au monde.
"Cela peut sembler très moderne, mais nous pensons de cette manière depuis 143 ans – depuis la création du premier laboratoire industriel au monde. La même curiosité naturelle et le même esprit pionnier continuent de nous animer. Tout récemment, lorsque nous nous sommes lancés dans notre projet de rebrassage de la recette originale de 1833, les notes incroyablement détaillées de nos anciens brasseurs et scientifiques nous ont guidés. Leur passion et leur dévouement à la qualité nous parlent à travers les années et c’est un privilège de poursuivre leur travail de pionnier."
Une bière qui reste.
“Mais les défis auxquels nos anciens collègues étaient confrontés sont différents de ceux d’aujourd’hui. En plus de brasser probablement la meilleure bière du monde, nous nous efforçons désormais de faire du monde lui-même un meilleur endroit où déguster notre boisson préférée : comment pouvons-nous réduire les déchets, diminuer la consommation d’eau et protéger l’environnement tout au long du processus de brassage ? En faisant preuve de la même diligence et du même esprit pionnier que nos ancêtres, bien sûr ! Certaines choses ne changent jamais.”
Un climat de changement.
“Nous sélectionnons actuellement de nouveaux types d’orge présentant des caractéristiques particulières, afin de créer des cultures intelligentes sur le plan climatique et résistantes aux maladies. Les plantes tolérantes aux conditions climatiques extrêmes comme la chaleur ou la sécheresse aideront les agriculteurs à maintenir un rendement stable tout en économisant les ressources. La sélection de plantes d’orge résistantes aux maladies peut également réduire le besoin en pesticides, ce qui profite aux agriculteurs, aux consommateurs et surtout à l’environnement.”
Une bière bien élevée.
"Nous créons également des souches d’orge qui sont meilleures pour le brassage. Sans utiliser d’OGM bien sûr, mais plutôt en poursuivant le programme de sélection traditionnel que nous entretenons depuis des décennies, tant pour l’orge que pour la levure. Nous avons d’ailleurs récemment séquencé le génome de l’orge et nous nous attaquons maintenant au houblon. Une fois encore, nous nous dirigeons vers l’inconnu, dans notre quête permanente d’une meilleure bière.”